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Attentats à Oslo : une bien étrange police (vidéo)
Nous apprenons ce soir que la police norvégienne a dynamité en fin d’après-midi la totalité des explosifs qu’elle a retrouvé dans la ferme d’Anders Breivik Behring. Une bien étrange police, qui a également mis plus de 90 minutes à intervenir pour mettre fin au massacre sur l’île d’Utøya, dans des conditions pour le moins rocambolesques…
Selon le site norvégien NRK, la police norvégienne a dynamité mardi en fin d’après-midi l’ensemble des charges explosives qu’elle a retrouvé dans la « ferme de culture biologique » nommée Geofarm, que dirigeait Anders Breivik Behring. Pourquoi, dans une affaire d’une telle ampleur, ne pas les avoir conservés comme pièces à conviction ?
La police norvégienne prétend que ces explosifs étaient issus d’engrais à base de nitrate d’ammonium. L’idée qu’ils auraient été détruits pour éviter un risque d’explosion ne tient pas la route un instant puisque que, d’une part, il faut le mélanger à un autre composant pour en faire un explosif, comme par exemple du fuel, et d’autre part parce qu’un des avantages du nitrate d’ammonium est qu’il est stable. Il faut un amorçage très puissant afin d’élever sa température à plus de 200°C et provoquer une explosion, comme du nitrométhane ou du TNT.
Par ailleurs, on ne commande pas de l’engrais composés de nitrate d’ammonium comme des petits pains. En France par exemple, c’est la DRIRE (Directions régionales de l’industrie, de la recherche et de l’environnement), sous l’autorité du préfet, qui est en charge de décider qui peut obtenir, et sous quelles conditions, ce type de produit. Comment se fait-il qu’une « ferme de culture biologique » puisse en commander 6 tonnes sans que cela ne semble contradictoire et ne puisse susciter, au minimum, un contrôle ?
L’île d’’d'Utøya
Vendredi 22 juillet, quand Anders Breivik Behring, vêtu d’un uniforme de policier commence à tirer sur l’île d’Utøya, où se trouvent 600 jeunes réunis pour le camp d’été du Parti travailliste, il est alors 17 heures.
Admettons que la moitié d’entre eux possèdent un téléphone portable, et que seulement un tiers de ceux-là pensent à appeler des secours – soit 100 personnes – comment se fait-il que le premier appel à la police n’ait été enregistré qu’à 17h26 ?
Les forces de sécurité arrivent en face de l’île vers 18h, en voiture, arguant qu’elles n’ont pu trouver un hélicoptère disponible. Pendant ce temps, la chaîne de télévision norvégienne NRK a, elle, réussi à louer un hélicoptère et filme le carnage qui se poursuit (voir notre vidéo ci-dessous). Nouveau contretemps pour la police : elle ne trouve pas de bateau. Et quand elle finit par en trouver un, il tombe en panne quelques mètres après avoir quitté le rivage…
Pendant ce temps, ce sont les vacanciers d’un camping voisin, qui ont entendu les coups de feu, qui effectuent des allers-retours pour repêcher les jeunes qui se sont jetés à l’eau alors que le tueur achève méthodiquement ceux qui tentent de fuir par tous les moyens. C’est finalement à 18h25 que les forces d’élite parviennent à débarquer sur Utoya. Deux minutes plus tard, Anders Behring Breivik se rend, sans opposer la moindre résistance.
Au final, il aura fallu plus de 90 minutes aux forces de l’ordre pour intervenir…
Comment le tueur est-il parvenu, seul, à tuer plus de quatre-vingt personnes ? De nombreuses questions demeurent sans réponse.
Anders Breivik Behring a utilisé des balles à fragmentation (qui se pulvérisent en dizaines de fragments au moment de l’impact), de sorte qu’il est impossible de savoir avec quelle arme elles ont été tirées.
Des témoins parlent de plusieurs tireurs sur l’île. Si c’était le cas ils auraient laissés des traces et il faudrait de nombreuses complicités au sein des forces de sécurité pour que l’information ne filtre pas. Eventuellement, quelques acolytes du tueur, embusqués sur un ou plusieurs bateaux, auraient pu participer au massacre, comme peuvent le laisser penser ces témoignages pour le moins troublants :
« Lorsque j’ai vu des bateaux arriver je n’étais pas sûre de pourvoir leur faire confiance. »
Propos de Lenita Jones, rapportés par NRK
« On nous tire dessus ici. Un homme qui est habillé en policier. Nous ne savons pas combien ils sont. Tous les membres de l’AUF sont dispersés pour se cacher. Love you. »
SMS envoyé par Emma Martinovic à ses parents à 17h53, rapporté par FVN
« Après avoir nagé pendant 10 minutes, nous étions à 500 mètres du rivage. Nous nous somme fait tirer dessus. Ce fut la panique complète. L’un de nous a été touché, j’ai vu du sang dans l’eau, mais je ne sais pas comment c’est arrivé. ».
Propos de Emma Martinovic rapportés par FVN
« Nous nous sommes cachés quand nous avons entendu des tirs provenant de différentes directions. »
Propos de Kaltenborn rapportés par NRK
Spencer Delane, pour MecanopolisSur le même sujet, lire également :
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Tags : police, behring, breivik, l’ile, norvegien
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