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Un autre monde est possible [DOCUMENTAIRE]
Un autre Monde est possible est un documentaire non vu à la télé, réalisé par Keny Arkana, une jeune rappeuse marseillaise. Ce reportage présente la triste réalité de la mondialisation capitaliste.
Durée : 1H. Le préchargement de la vidéo peut prendre une à deux minutes selon votre connexion
Le FMI incite fortement les pays en voie de développement à privatiser leurs ressources et leurs services, les forçant ainsi à brader leurs biens à quelques firmes multinationales. C’est de cette façon que le Mali a bradé son réseau ferroviaire à 7 milliards de francs CFA alors qu’il avait été estimé par un cabinet indépendant à 113 milliards. Cette privatisation a laissé 800 travailleurs sur le carreau, ainsi que des villages enclavés, car la firme multinationale ayant repris le réseau ferroviaire a stoppé le transport des hommes en jugeant cette activité pas assez rentable.
En Inde, les firmes multinationales imposent leurs prix, sur l’eau ainsi que sur la production des paysans. Ce système mondialisé entraîne la mort des petits paysans dans le monde entier. Avec l’arrivée des OGM, l’oncle Sam compte bien privatiser les semences, interdisant ainsi aux petits paysans de réutiliser leurs graines d’une année sur l’autre. Les capitalistes investissent beaucoup dans la communication. Si vous vous rendez sur le site de la banque mondiale, vous pourrez lire Oeuvrer pour un monde sans pauvreté. Oeuvre-t-on contre la pauvreté lorsque l’on fait 1 milliard de bénéfice par an, même dans les années les plus critiques ?
Aucun pays n’échappe aux ravages de la mondialisation capitaliste.
Nous, consommateurs, travailleurs, nous avons le pouvoir de faire reculer les capitalistes en étant maîtres de nos choix de consommations et de productions.
En préférant acheter un fromage sur le marché plutôt qu’en grande surface, nous faisons le choix de faire vivre un paysan plutôt qu’un financier.Ne pas confondre ce qui est légal de ce qui est légitime. Un paysan Indien qui va voler de l’eau pendant la nuit pour sa survie, c’est illégal, mais totalement légitime. Les faucheurs volontaires qui détruisent les cultures OGM qui mettent en péril notre planète, c’est illégal, mais totalement légitime.
Keny Arkana
Elle est née le 20 décembre 1982. Marseillaise, originaire d’Argentine, elle vit une enfance tumultueuse, placée dans de nombreux foyers desquels elle fugue à plusieurs reprises. Ces évènements sont évoqués dans les chansons Je me barre et Eh connard.
Keny Arkana commence à rapper ses premiers textes à l’âge de 12 ans. En 1996, elle commence à se produire devant ses camarades de foyer3. Elle se fait connaître dans l’underground, à la Friche de la Belle de Mai. Deux collectifs auxquels elle appartient successivement se forment : Mars Patrie et État-Major.
État Major, initialement composé de 13 personnes (8 MCs, 2 DJs et 3 danseurs) est un tremplin pour Keny Arkana. Un premier maxi vinyle paraît en 2003, porté par une formation État Major alors composée de Kao Domb’s, Chakra Alpha et DJ Truk. Ce groupe lui permet de se faire connaître du public marseillais. Elle participe à de nombreuses Mix-tapes, concerts ou encore à des émissions de radio, d’abord sous le nom de Keny, avant d’y apposer le nom d’Arkana, personnage de la série d’animation Les Mondes Engloutis.
En solo depuis 2003, Keny Arkana sort son premier maxi vinyle en 2004, Le Missile est Lancé. Début décembre 2004, elle apparaît sur la compilation Om All Stars, aux côtés d’artistes et groupes marseillais tels que IAM ou Psy4 De La Rime. Elle y interprète Les Murs de ma ville, où elle rend hommage à sa ville. Elle fonde par ailleurs avec son manager LTK sa propre structure de production nommée La Callita avant de signer un contrat en 2006 chez Because Music.
Elle réalise en solo la street-tape CD intitulée L’Esquisse.
Keny Arkana retranscrit, à travers ses écrits, son mal de vivre, et aussi sa vision du monde (la rabia del pueblo, la rage du peuple), ce qui lui vaut d’être assimilée aux mouvances altermondialiste, anticapitaliste, anarchiste, révolutionnaire et anticolonialiste du rap français6,7. Elle refusera cependant toute étiquette politique, se décrivant comme « impossible à encarter ».
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