-
Par infomotion le 20 Juillet 2011 à 23:21
L'agglomération bordelaise est privée pour une durée indéterminée de 25 % de ses sources d'alimentation en eau en raison d'une pollution au perchlorate d'ammonium, un polluant dont la France va être jeudi le premier pays européen à fixer des seuils de toxicité.
Des taux importants de perchlorate d'ammonium ont été découverts fin juin dans des sources de captage d'eau potable de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB), ce qui entraîné par précaution l'arrêt de certains pompages pour assurer une distribution d'eau parfaitement saine.
Ce produit qui peut entraîner un dysfonctionnement de la thyroïde a été rejeté par le site industriel Safran SME, ex-SNPE Matériaux énergétiques (SME), implanté dans la banlieue de Bordeaux et qui utilise en grande quantité le perchlorate d'ammonium, notamment pour la propulsion de missiles.
Dans plusieurs bassins de captage d'eau au nord de Bordeaux, des taux atteignant par endroit 30 microgrammes par litre ont été découverts dans le cadre du rachat, début avril, de SME par le groupe d'aéronautique et de défense Safran.
L'agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) devrait recommander jeudi un seuil de 15 microgrammes par litre pour les adultes et de 4 microgrammes par litre pour les nourrissons entre 0 et six mois.
Selon Antoine Bousseau, directeur régional d'Aquitaine de la Lyonnaise des eaux, délégataire du service de l'eau pour la CUB, il faudra "des années" pour que cette pollution se résorbe naturellement.
Des traitements seront mis en place pour tenter de filtrer l'eau contaminée et ramener "à quelques mois" la privation de cette source d'alimentation en eau de l'agglomération. Dans l'intervalle, des forages seront entrepris et des captages plus importants dans d'autres zones sont déjà en cours, a ajouté M. Bousseau.
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique